braniya chiricahua




L'ancien se meurt, le nouveau ne parvient pas à voir le jour. Dans ce clair-obscur surgissent des monstres.
Antonio Gramsci

samedi 20 septembre 2014

LES MOTS POUR LA DIRE, LA GUERRE D'ALGERIE

LA GUERRE D'ALGERIE. LES MOTS POUR LA DIRE



"La guerre d'Algérie. Les mots pour la dire"

sous la direction de CATHERINE BRUN,  à paraître aux éditions du CNRS, le 02 octobre 2014.


Quatrième de couverture : 

"C’est un lieu commun que les relais médiatiques et les commentateurs pressés manient encore avec gourmandise : la guerre dite d’Algérie aurait été une « guerre sans nom ». Dès l’origine, ce conflit a mobilisé des termes très divers visant à masquer la guerre derrière une prétendue « affaire intérieure » : dire ou écrire « événements », « pacification », « maintien de l’ordre », « opérations de police », ce n’est pas la même chose que de dire ou écrire « révolution », « guerre d’indépendance », « guerre de libération ». Pour chacune de ces options verbales, quels locuteurs, quand, où, pourquoi ? Quelle valeur d’usage ?

Les textes rassemblés ici émanent d’universitaires, d’intellectuels, d’artistes : 

Étienne Balibar, Mathieu Belezi, Slimane Benaïssa, Messaoud Benyoucef, Catherine Brun, Jean Daniel, Daho Djerbal, Fatima Gallaire, Jeanyves Guérin, Jacques Guilhaumou, Pierre Guyotat, Julien Hage, Daniel Lançon, Francine Mazière, Gilbert Meynier, Edgar Morin, Bernard Noël, Nathalie Quintane, Régine Robin, Todd Shepard, Pierre Vermeren.

Ils s’attachent à penser la charge souvent brutale, toujours vive, de termes dévoyés, de silences subis, d’abus de langage. Ils manifestent la diversité et la concurrence de désignations irréductibles et irréconciliables. Ils dénoncent les unanimismes de façade. Ils récusent les réductions et les simplifications consensuelles. Ils lient cette histoire et notre présent.


Catherine Brun est maître de conférences en littérature à la Sorbonne nouvelle – Paris 3. Ses travaux portent sur la littérature et le théâtre du deuxième vingtième siècle, et leur rapport au politique. 
Derniers ouvrages : Engagements et déchirements, les intellectuels et la guerre d’Algérie (IMEC/Gallimard, 2012) ;
Algérie : d’une guerre à l’autre (PSN, 2014)."



Sommaire


Introduction. Les mots en partage Catherine Brun ........ 9
Désignations d’une guerre en cours,
Pierre Guyotat ........................................................... 29
Ressentis d’une guerre non déclarée, Nils Andersson ..... 35
Ce n’est pas ce que c’est, Bernard Noël ................ 51
Voix et échos de l’opposition à la guerre, Julien Hage ..... 53
La blessure, Jean Daniel ........................................... 71
Mauriac et les autres. Un dreyfusisme
catholique (1954-1957), Jeanyves Guérin ...................... 75
Cité des hommes et cité de Dieu dans les écrits
religieux de la guerre d’Algérie, Daniel Lançon ............. 93
Nommer la guerre d’Algérie et ses combattants :
essai d’interprétation des registres linguistiques
et sémantiques algériens, Pierre Vermeren ...................... 113
La révolution saisit la langue,
Messaoud Benyoucef ................................................. 131
La « révolution » du FLN (1954-1962), Gilbert Meynier .... 141
La guerre d’Algérie : une « guerre sans nom » ?,
Slimane Benaïssa ...................................................... 167
Une guerre, deux grottes : lecture croisée
de La Grotte et de La Grotte éclatée, Afifa Bererhi ........ 177
Je suis en colère, Mathieu Belezi ............................ 191
Domestiquer pour réformer. Le rejet français
de la référence « coloniale » pour définir le conflit,
Todd Shepard ................................................................ 193
On va faire quelque chose qui ne se verra
pas dans un endroit où il n’y a personne,
Nathalie Quintane ..................................................... 209
Distorsions verbales et mobilisations littéraires,
Catherine Brun .............................................................. 215
Une poly-tragédie, Edgar Morin
(entretien avec Catherine Brun) .............................. 229
La première analyse de discours sur l’Algérie : la thèse
de Denise Maldidier (1969), Jacques Guilhaumou,
Francine Mazière, Régine Robin ..................................... 241
Pour une autre épistémê,
Étienne Balibar et Daho Djerbal ..................................... 255
Dis- moi de quoi tu meurs, Fatima Gallaire .......... 287
Les auteurs ................................................................... 309
Liste des sigles utilisés .................................................. 317
Index ............................................................................. 319


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire