"La guerre d'Algérie. Les mots pour la dire",
sous la direction de CATHERINE BRUN, à paraître aux éditions du CNRS, le 02 octobre 2014.
Quatrième de couverture :
"C’est un lieu commun que les relais médiatiques et les commentateurs pressés manient encore avec gourmandise : la guerre dite d’Algérie aurait été une « guerre sans nom ». Dès l’origine, ce conflit a mobilisé des termes très divers visant à masquer la guerre derrière une prétendue « affaire intérieure » : dire ou écrire « événements », « pacification », « maintien de l’ordre », « opérations de police », ce n’est pas la même chose que de dire ou écrire « révolution », « guerre d’indépendance », « guerre de libération ». Pour chacune de ces options verbales, quels locuteurs, quand, où, pourquoi ? Quelle valeur d’usage ?
"C’est un lieu commun que les relais médiatiques et les commentateurs pressés manient encore avec gourmandise : la guerre dite d’Algérie aurait été une « guerre sans nom ». Dès l’origine, ce conflit a mobilisé des termes très divers visant à masquer la guerre derrière une prétendue « affaire intérieure » : dire ou écrire « événements », « pacification », « maintien de l’ordre », « opérations de police », ce n’est pas la même chose que de dire ou écrire « révolution », « guerre d’indépendance », « guerre de libération ». Pour chacune de ces options verbales, quels locuteurs, quand, où, pourquoi ? Quelle valeur d’usage ?
Les textes rassemblés ici émanent d’universitaires, d’intellectuels, d’artistes :
Étienne Balibar, Mathieu Belezi, Slimane Benaïssa, Messaoud Benyoucef, Catherine Brun, Jean Daniel, Daho Djerbal, Fatima Gallaire, Jeanyves Guérin, Jacques Guilhaumou, Pierre Guyotat, Julien Hage, Daniel Lançon, Francine Mazière, Gilbert Meynier, Edgar Morin, Bernard Noël, Nathalie Quintane, Régine Robin, Todd Shepard, Pierre Vermeren.
Ils s’attachent à penser la charge souvent brutale, toujours vive, de termes dévoyés, de silences subis, d’abus de langage. Ils manifestent la diversité et la concurrence de désignations irréductibles et irréconciliables. Ils dénoncent les unanimismes de façade. Ils récusent les réductions et les simplifications consensuelles. Ils lient cette histoire et notre présent.
Catherine Brun est maître de conférences en littérature à la Sorbonne nouvelle – Paris 3. Ses travaux portent sur la littérature et le théâtre du deuxième vingtième siècle, et leur rapport au politique.
Derniers ouvrages : Engagements et déchirements, les intellectuels et la guerre d’Algérie (IMEC/Gallimard, 2012) ;
Algérie : d’une guerre à l’autre (PSN, 2014)."
Sommaire
Introduction.
Les mots en partage Catherine
Brun ........
9
Désignations
d’une guerre en cours,
Pierre
Guyotat ...........................................................
29
Ressentis
d’une guerre non déclarée, Nils
Andersson .....
35
Ce
n’est pas ce que c’est, Bernard
Noël ................
51
Voix
et échos de l’opposition à la guerre, Julien
Hage .....
53
La
blessure, Jean
Daniel ...........................................
71
Mauriac
et les autres. Un dreyfusisme
catholique
(1954-1957), Jeanyves
Guérin ......................
75
Cité
des hommes et cité de Dieu dans les écrits
religieux
de la guerre d’Algérie, Daniel
Lançon .............
93
Nommer
la guerre d’Algérie et ses combattants :
essai
d’interprétation des registres linguistiques
et
sémantiques algériens, Pierre
Vermeren ......................
113
La
révolution saisit la langue,
Messaoud
Benyoucef .................................................
131
La
« révolution » du FLN (1954-1962), Gilbert
Meynier ....
141
La
guerre d’Algérie : une « guerre sans nom » ?,
Slimane
Benaïssa ......................................................
167
Une
guerre, deux grottes : lecture croisée
de
La
Grotte et
de La
Grotte éclatée,
Afifa Bererhi ........
177
Je
suis en colère, Mathieu
Belezi ............................
191
Domestiquer
pour réformer. Le rejet français
de
la référence « coloniale » pour définir le conflit,
Todd
Shepard
................................................................
193
On
va faire quelque chose qui ne se verra
pas
dans un endroit où il n’y a personne,
Nathalie
Quintane .....................................................
209
Distorsions
verbales et mobilisations littéraires,
Catherine
Brun ..............................................................
215
Une
poly-tragédie, Edgar
Morin
(entretien
avec Catherine Brun) ..............................
229
La
première analyse de discours sur l’Algérie : la thèse
de
Denise Maldidier (1969), Jacques
Guilhaumou,
Francine
Mazière, Régine Robin .....................................
241
Pour
une autre épistémê,
Étienne
Balibar et Daho Djerbal .....................................
255
Dis-
moi de quoi tu meurs, Fatima
Gallaire ..........
287
Les
auteurs
...................................................................
309
Liste
des sigles utilisés
.................................................. 317
Index
.............................................................................
319
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