La
reconfiguration de l'Odjaq entamée depuis des mois vient de
connaître sa conclusion logique : le limogeage du chef de la SM
(DRS). C'est par un communiqué minimaliste que la Présidence a
porté l'estocade à l'ex-homme le plus puissant de l'Algérie,
désormais admis « à faire valoir ses droits à la
retraite » ! Sic transit gloria Médiéni.
Dans
la foulée, la Présidence nommait comme successeur à Médiène,
l'un de ses anciens adjoints, le nommé Tartag. Ce général entame
son magistère avec beaucoup de plomb dans l'aile : mouillé
dans l'affaire de Tiguentourine, trempé jusqu'aux os dans la gestion
du CTRI de Ben-Aknoun (centre de torture, démarquage des sinistres
DOP du général Trinquier, le psychopathe), accusé par le MAOL -ce
secteur de la SM qui a choisi le FIS- d'être le vrai responsable de
l'assassinat de Merbah, de Lyabès et de Boukhoubza, le bombardier
(Tartag) ne risque pas de voler haut : la CPI serait ravie de
connaître de son cas. (C'est sûrement, en tout cas, ce que des âmes
charitables du côté de la Présidence ont du lui souffler dans le
creux de l'oreille, histoire qu'il marche droit).
On
reconnaît là, dans la conduite de cette affaire, la patte
manoeuvrière (et fourbe) des gens du pouvoir algérien. Mais à la
guerre comme à la guerre ! La culture du FLN ne connaît que
cela, la guerre et, disent-ils, « la guerre est ruse-el harbou khida' »
(tiens la devise du Mossad est « Tu feras la guerre par la
ruse »!).
L'armée
algérienne, infectée jusqu'à la moelle par la corruption, ne peut
pas souffrir qu'une quelconque épée de Damoclès en vienne à
tournoyer au-dessus de sa tête. Son bras policier, la SM, saisi
d'hubris, a oublié cette réalité : il a été réséqué.
Mais
il repoussera. Parce qu'il faudra bien donner du grain à moudre aux centaines de milliers -sinon aux millions- d'Algériens qui vivent de la délation tout en se donnant des airs de patriotes sourcilleux. Suivez mon regard.
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