braniya chiricahua




L'ancien se meurt, le nouveau ne parvient pas à voir le jour. Dans ce clair-obscur surgissent des monstres.
Antonio Gramsci

mercredi 16 septembre 2015

DE L'ÉTAT-SM À L'ÉTAT-ODJAQ



La reconfiguration de l'Odjaq entamée depuis des mois vient de connaître sa conclusion logique : le limogeage du chef de la SM (DRS). C'est par un communiqué minimaliste que la Présidence a porté l'estocade à l'ex-homme le plus puissant de l'Algérie, désormais admis « à faire valoir ses droits à la retraite » ! Sic transit gloria Médiéni.

Dans la foulée, la Présidence nommait comme successeur à Médiène, l'un de ses anciens adjoints, le nommé Tartag. Ce général entame son magistère avec beaucoup de plomb dans l'aile : mouillé dans l'affaire de Tiguentourine, trempé jusqu'aux os dans la gestion du CTRI de Ben-Aknoun (centre de torture, démarquage des sinistres DOP du général Trinquier, le psychopathe), accusé par le MAOL -ce secteur de la SM qui a choisi le FIS- d'être le vrai responsable de l'assassinat de Merbah, de Lyabès et de Boukhoubza, le bombardier (Tartag) ne risque pas de voler haut : la CPI serait ravie de connaître de son cas. (C'est sûrement, en tout cas, ce que des âmes charitables du côté de la Présidence ont du lui souffler dans le creux de l'oreille, histoire qu'il marche droit).

On reconnaît là, dans la conduite de cette affaire, la patte manoeuvrière (et fourbe) des gens du pouvoir algérien. Mais à la guerre comme à la guerre ! La culture du FLN ne connaît que cela, la guerre et, disent-ils, « la guerre est ruse-el harbou khida' » (tiens la devise du Mossad est « Tu feras la guerre par la ruse »!).

L'armée algérienne, infectée jusqu'à la moelle par la corruption, ne peut pas souffrir qu'une quelconque épée de Damoclès en vienne à tournoyer au-dessus de sa tête. Son bras policier, la SM, saisi d'hubris, a oublié cette réalité : il a été réséqué.


Mais il repoussera. Parce qu'il faudra bien donner du grain à moudre aux centaines de milliers -sinon aux millions- d'Algériens qui vivent de la délation tout en se donnant des airs de patriotes sourcilleux. Suivez mon regard.

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