Nous prenons ici le mot
« quenelle » dans le sens de « faire la nique ».
QUENELLE DE HOLLANDE
DEVANT LE CRIF
Le CRIF (Conseil
représentatif des institutions juives de France) et la LICRA (Ligue
internationale contre le racisme et l'antisémitisme) sont à la
France et à son gouvernement ce que sont l'AIPAD (American israel
public affairs committee) et l'ADL (Anti defamation league) aux USA
et à leur gouvernement : de puissants lobbies juifs
pro-israéliens qui ont la capacité d'influencer la politique
intérieure et extérieure de leur pays dans le sens des intérêts
de la communauté juive (tels qu'ils les conçoivent eux s'entend) et
d'Israël.
À l'occasion du 70°
anniversaire du CRIF, le président de la République François
Hollande a plaisanté sur le retour « sain et sauf » du
ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, de son voyage en Algérie.
Émoi (médiatisé) de l'autre côté de la Méditerranée. Émoi de
l'opposition (qui se découvre un amour inattendu de l'Algérie).
Et si F. Hollande avait
moins visé l'Algérie que le CRIF soi-même ? Il est, en effet,
tout-à-fait loisible -et même légitime- de comprendre ainsi la
blague du président : « Je sais que Valls est votre
poulain, que vous travaillez d'ores et déjà à asseoir ma
succession à son profit, je sais tout cela et d'autres choses
encore. Pour l'instant, il est encore crédible mais vous
pouvez compter sur moi pour le réduire à quia. »
De quoi s'autoriserait
cette interprétation ? D'abord du fait que, Valls faisant
partie de toute une délégation qui accompagnait le Premier ministre
français en Algérie, il a été le seul choisi et et cité. Ensuite
de ce que le ministre de l'Intérieur est un fervent partisan
d'Israël auquel il a déclaré « une alliance éternelle »
(sic) dans une vidéo. Enfin, de ce que Valls s'est impliqué
ès-qualité dans la dénonciation publique des deux têtes de Turc
de la LICRA : l'humoriste Dieudonné M'bala M'bala et le
philosophe Alain Soral. (Qu'un ministre dénonce publiquement et
nommément un artiste et un intellectuel parce que leurs idées
déplaisent au CRIF et à la LICRA, les désignant ainsi à la vindicte publique, c'est certainement une première.
Une inquiétante première.)
QUENELLE DE MADIBA
MANDELA À LA BIEN-PENSANCE INTERNATIONALE
Un communiqué du Parti
communiste sud-africain (SACP), en date du 06 décembre 2013 nous
apprend que Nelson Mandela était non seulement membre de ce parti
mais membre dirigeant puisqu'il faisait partie du comité central de
cette formation qui a joué un rôle considérable dans la lutte
contre le pouvoir raciste des Boers. Curieusement, ce communiqué du
SACP n'a été relevé par aucune des grandes agences de presse ni,
bien sûr, par les médias mainstream, ceux du courant
dominant.
Le communiqué porte
cette phrase en guise d'épigraphe : "...
Le vrai révolutionnaire est guidé par de grands sentiments
d'amour". Que
cela aille comme un gant à Madiba, nul n'en disconvient. Mais qu'un
vrai
communiste
soit guidé par de grands sentiments d'amour, voilà qui pourrait
sembler
oxymorique à certains. Il
est vrai qu'ils auront
été passablement échaudés par les maoïstes (Bothul,
Kouchner, Glucksman, Goupil...
qui
gardent un
désir de sang non étanché de leur compagnonnage avec le grand
timonier),
trotzkystes (Jospin,
Dray, Cambadelis,
Louisa
Hanoune...)
et autres staliniens (l'article
croulerait sous leur poids).
Mais
voilà : Madiba est là pour témoigner que des communistes de
sa trempe, il y en eut des milliers, sinon des millions, des gens
animés par le simple amour du prochain et révoltés par la
condition qui lui est faite. Nulle
doctrine n'ayant le monopole du cœur, il n'y a aucune contradiction
à ce que le chrétien Madiba fût en
même temps le
communiste Madiba.
UNE
AUTRE QUENELLE DE HOCINE MALTI À LA COUPOLE
L'ancien
vice-président de la Sonatrach (compagnie nationale algérienne des
hydrocarbures) ne se paie pas de mots ; il appelle un chat un
chat et les mafieux algériens qui pompent les richesses du pays par
leurs noms. Souvenez-vous : Bouteflika, le président, et son
frère, Saïd ; le chef de la SM, capo di tutti capi, Médiène ;
Chakib Khélil, l'ex-ministre des pétroles ; le parrain Larbi
Belkheir... Aujourd'hui,
H. Malti nous apprend qu'après la méga prise d'otages de
Tiguentourine suivie d'un bain de sang, les USA et la Grande Bretagne
(dont deux sociétés étaient concernées, Statoil et BP) ont exigé
de l'Algérie qu'elle sanctionne les responsables de ce fiasco
sécuritaire et militaire : exeunt les généraux Tartag,
Guenaizia, M'henna Djebbar, Lallali et consorts.
Autrement
dit, ce que les trompettes de la renommée présentaient comme une
victoire de Bouteflika sur le DRS (=SM), était en réalité un
déculottage en règle devant l'empire anglo-saxon. Mais les demandes
des compagnies anglo-saxonnes sont autrement plus draconiennes, nous
dit H. Malti : elles exigent que la sécurité des champs et
installations pétroliers
soit dorénavant assurée par des sociétés privées qu'elles
choisiraient et rémunéreraient, diminuant d'autant les royalties
servies à l'Algérie.
Il
restera la consolation de la coupe du monde de football
pour
les plébéiens algériens au nationalisme à fleur de peau.
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