«
À
l'aide du jugement des saints et des anges, nous excluons, chassons,
maudissons et exécrons Baruch de Spinoza avec le consentement de
toute la sainte communauté en présence de nos saints livres et des
six cent treize commandements qui y sont enfermés (...) Qu'il soit
maudit le jour, qu'il soit maudit la nuit ; qu'il soit maudit pendant
son sommeil et pendant qu'il veille (...) Veuille l'Éternel
allumer contre cet homme toute sa colère et déverser contre lui
tous les maux mentionnés dans le livre de la Loi ; que son nom soit
effacé dans ce monde et à tout jamais et qu'il plaise à Dieu de le
séparer de toutes les tribus d'Israël... Sachez que vous ne devez
avoir avec Spinoza aucune relation ni écrite ni verbale. Qu'il ne
lui soit rendu aucun service et que personne ne l'approche à moins
de quatre coudées. Que personne ne demeure sous le même toit que
lui et que personne ne lise aucun de ses écrits.»
C'était
là le texte, effrayant
de violence et de haine,
du herem
-excommunication- prononcé par le Mahamad -conseil de la communauté
juive d'Amsterdam- contre le philosophe Baruch Spinoza, en 1656. À
quatre siècles
de
distance environ, il suffit de remplacer le nom de Spinoza
par celui de Dieudonné, pour
retrouver le
même
climat de haine et de soif de vengeance. Avec
la légère différence, toutefois, que Dieudonné trouve, ligués
contre lui, le Mahamad et le pouvoir d'État soi-même.
Sous la houlette de deux
ministres régaliens appuyés par le président de la République
ainsi que par des forces supplétives innombrables -en fait,
pratiquement la totalité de ce qu'il est convenu d'appeler la
« classe politique »- plus l'archevêque et le maire de
Paris, une manière de chasse à courre a été lancée. La meute de
chiens est formée de journalistes et d'hommes -et de femmes-
politiques ; le renard est l'humoriste Dieudonné Mbala Mbala.
(En vérité, ils sont deux, les renards traqués par la horde
médiatico-politique : Dieudonné et Alain Soral, intellectuel
de haute volée dont les productions livresques se vendent par
milliers. Mais au pays de Descartes, il est de bon aloi de procéder
selon les préconisations du Discours de la méthode :
diviser la difficulté en autant de parcelles qu'il se peut pour la
résoudre. Donc on isole Dieudonné pour le réduire à merci, Soral
ne perdant rien pour attendre.)
Qu'ont donc fait les deux
amis pour mériter pareil traitement ? Tout a commencé lorsque
Dieudonné a commis un sketch où il ridiculisait un colon israélien
qui vole sa terre à un Palestinien et que Soral commençait à
approfondir une réflexion -dans le prolongement des analyses
pénétrantes du sociologue marxiste Michel Clouscard sur le libéralisme
libertaire- à propos de la domination de la finance juive dans le
capitalisme financier contemporain. Alors, le décret de mort sociale
a été pris contre les deux amis par le Mahamad local, en
l'occurrence le CRIF et la LICRA, appuyés par l'UEJF et SOS Racisme,
entre autres.
Ce que des milliards
d'êtres humains peuvent voir en direct -la rapine de la terre
palestinienne par des colons juifs et la domination de la banque
Goldman Sachs qui désigne ses propres administrateurs à la tête de
gouvernements européens-, on n'aurait donc pas le droit de le moquer
ni d'en faire la théorie ? Quand Jacques Attali estime que le
gouvernement mondial qu'il appelle de ses vœux devrait siéger à
Jérusalem, dit-il autre chose que ce que dénonce Soral ? Quand
un Premier ministre baisse la tête face aux admonestations et aux
éructations du président du CRIF (comme ce fut le cas de J.P.
Raffarin devant R. Cukierman), cela ne donne-t-il pas raison à Soral
de dire que le vrai pouvoir en France est exercé par le CRIF et la
LICRA ? Quand le président de la République se rend aux
sacro-saints dîners du même CRIF, ne met-il pas à mort le concept de République citoyenne et laïque en consacrant par sa présence même
la place éminente d'une communauté que les groupes d'influence qui
prétendent parler en son nom veulent comme telle, c'est-à-dire
entité sui generis, séparée du reste de la nation ?
Quand des journalistes
citent les répliques de Dieudonné sans référence à ce qui les a
motivées -c'est-à-dire, souvent, les propos inqualifiables de
certains de leurs collègues-, ne donnent-ils pas raison à Soral qui
affirme que les journalistes sont face à une alternative simple :
prostitué ou demandeur d'emploi
(lui, dit : pute
ou chômeur ) ? Quand un journaliste du service public
s'arroge le droit de sermonner son collègue en lui reprochant
d'inviter à ses émissions Dieudonné, Soral ou Tarik Ramadhan,
« ces cerveaux malades » (sic) et que
personne dans la société bien pensante ne relève ces propos,
faut-il s'étonner que l'on ne croie plus à la démocratie (qui a le
sens d'égalité pour le commun des mortels) et que l'on parle d'une
oligarchie médiatico-politique, un entre-soi où les journalistes et
les politiques sont comme larrons en foire ?
Et ce n'est pas
l'incroyable hystérie qui se déchaîne contre l'humoriste qui
atténuera ce jugement. Hommes et femmes politiques de tout bord et
journalistes institutionnels ont, en effet, dépassé les bornes de
la servilité et du ridicule en consentant au discours insensé de la
LICRA qui voit « un salut nazi inversé » dans un
simple bras d'honneur ! Le Monde (de Pierre Bergé)
et le Huffington Post (d'Anne Sinclair) sont à
l'avant-garde de la meute et font flèche de tout bois. Pascal
Bruckner, le néoconservateur du Cercle de l'Oratoire (l'aréopage
qui a poussé et applaudi à la destruction de l'Irak), y a table
ouverte et distille un discours d'une perfidie consommée : le
racisme anti-Blancs existe, c'est l'antisémitisme. Allez les
Blancs, Juifs et Chrétiens ! Tous ensemble contre les Arabes,
les Noirs et les Jaunes !
Dieudonné raciste
anti-Blancs, lui qui est né d'une mère bien blanche et bretonne ?
À ce train-là, il devrait être qualifié de raciste anti-Noirs, de
raciste anti-Arabes, de raciste anti-Jaunes, d'islamophobe, de
beaufophobe, de blaireauphobe, de Pygméophobe.... car personne n'a
été épargné par ses sketches féroces et néanmoins géniaux. Et
il n'y a aucune raison que les Juifs le fussent. À moins,
évidemment, de considérer qu'ils sont intouchables par décret
divin. Le mythe suprématiste et raciste (pléonasme!) du peuple élu
a la peau très dure, décidément.
L'emballement est tel
que, dans le souci de complaire aux maîtres du jeu, c'est à qui
proférera les plus incroyables âneries. Le -le nom de fonction est du genre masculin, n'en déplaise à la promotrice du mariage gay- Garde des sceaux vient
d'inventer, ainsi, le délit de « complicité, après
coup, de crimes contre l'humanité » dont se
rendraient coupables les spectateurs de Dieudonné. Vous avez bien
lu : après coup,
c'est-à-dire rétroactivement. Un ministre de la Justice proférer
une telle énormité ! Dans
quel pays sommes-nous ? Pour ne pas être en reste, le ministre
de l'Intérieur ( qui a
contracté, dit-il, « une alliance éternelle avec
Israël ») a envoyé une
circulaire spéciale
aux préfets de France et de Navarre les encourageant à interdire
les spectacles de Dieudonné. Il y est dit : « ...Le
respect de la liberté d'expression ne fait donc pas obstacle à ce
que, à titre exceptionnel, l'autorité investie du pouvoir de police
interdise une activité si une telle mesure est seule de nature à
prévenir un trouble grave à l'ordre public. »
Ce qui veut dire en clair :
nous n'avons pas le droit d'interdire un spectacle à
titre préventif, mais contre
Dieudonné, à titre
exceptionnel, nous
prenons ce droit. Deux
entorses à la loi perpétrées sans vergogne aucune. Dire
que ce pays claironne encore qu'il est le parangon de la liberté
d'expression...
Quand
des ministres s'autorisent une telle désinvolture avec la loi,
pourquoi un avocaillon (par ailleurs garde-frontières israélien,
ces unités de soudards qui
avaient ordre, venu d'Itzhak Rabin en personne, de casser à coups de
gourdin les bras des enfants palestiniens lanceurs de pierres contre
les tanks israéliens) ne se
permettrait-il pas d'appeler carrément à l'organisation de troubles
à l'ordre public devant les salles où se produirait
Dieudonné ? Appel à
attroupement et provocation d'attroupement est pourtant bien un délit
puni par la loi ? Qu'en
dit le bâtonnat parisien ? Rien. Qu'en disent les autorités
compétentes ? Rien. Dans
quel pays sommes-nous ?
Cela étant, les
journalistes du courant dominant portent une très lourde
responsabilité dans l'avilissement du débat politique en France.
Parce qu'ils sont incapables de la moindre prise de distance avec
leurs propos, parce qu'ils savent qu'ils jouissent d'une impunité de
fait en s'alignant sur les donneurs d'ordre, ils ont dégradé et
déconsidéré la fonction (qui est d'informer honnêtement, faut-il
le rappeler). Quoi d'étonnant, dès lors, à ce que beaucoup d'entre
eux s'exonèrent des règles les plus élémentaires de la
déontologie et du simple savoir-vivre. Eux qui répètent, après
leurs maîtres, que Dieudonné porte atteinte à la dignité humaine
dans ses sketches, ne se gênent aucunement pour insulter l'artiste :
antisémite, antisémite récidiviste, nauséabond, nazi, néo nazi,
nazillon... Ainsi, un participant à un débat sur une chaîne de
télévision suisse peut-il dire de Dieudonné : C'est un
nègre ! (sous-entendu il n'y a pas de quoi être étonné)
sans être rappelé à l'ordre par le journaliste.
Après la Seconde guerre
mondiale, la Hasbara (propagande) sioniste a entrepris une campagne
de culpabilisation forcenée des jeunes générations européennes.
Qu'ont à voir ces dernières avec la barbarie de cette guerre ?
Aujourd'hui, cette stratégie de culpabilisation a atteint ses
limites historiques. L'accusation d'antisémitisme a épuisé ses
effets terrorisants car tant va la cruche qu'à la fin elle se
casse : si l'antisémitisme est partout, c'est qu'il n'est nulle
part.
L'américanisation de la
vie politique française, commencée avec le départ du général De
Gaulle, portait dans ses flancs deux périls majeurs :
l'alternance entre blanc bonnet démocrate et bonnet blanc
républicain -nous y sommes avec ce que l'on appelle justement le
système UMPS-, et la domination des lobbies sionistes. C'est à
cette aune qu'il faut mesurer le message de Dieudonné et de Soral :
ils nous disent La France n'est pas les USA et la
domination sioniste n'est pas une fatalité. C'est pourquoi ils
font si peur à l'Etablissement. Et c'est pourquoi les gens
d'honneur, les simples patriotes amoureux de leur pays et les
anti-impérialistes conséquents se tiennent aux côtés de Dieudonné et d'Alain
Soral.
Salut Messaoud
RépondreSupprimerLa leçon dispensée aux membres de l'association des banquiers des Etats-Unis par Norman Montagu, gouverneur de la Banque d’Angleterre ( New York en 1924) :
« Le capital doit se protéger par tous les moyens possibles, à la fois par la combinaison et la législation. Les dettes doivent être collectées, les hypothèques saisies le plus rapidement possible. Lorsque, en vertu de la loi, les gens perdront leurs maisons, ils deviendront plus dociles et plus faciles à gouverner grâce au bras fort du gouvernement mis en oeuvre par un pouvoir central de la richesse sous le contrôle de grands financiers. Ces vérités sont bien connues parmi nos principaux hommes qui sont maintenant engagés dans la formation d’un impérialisme pour gouverner le monde. En divisant les électeurs par le système des partis politiques, nous pouvons les amener à dépenser leur énergie en se battant pour des questions sans importance. C’est donc par l’action discrète que nous pouvons obtenir pour nous-mêmes ce qui a été si bien planifié et ainsi accompli avec succès. »
Alors, parti conservateur ou travailliste, démocrate ou républicain, socialiste ou droitier sont des occupations pour oisifs. Il faut admettre que ce jeu de rôles est un peu plus élaboré que notre minable FLN-RND mais sans plus. Une chambre en bas et une autre en haut, qu'elle soit des communes ou des lords, des représentants ou du sénat, les cuisines sont toujours celles qui tirent les ficelles. Dieudonné, dans un geste très sensé, a désigné les deux: les banquiers et les juifs, ceux-là même qui ont pour habitude de faire des quenelles à l'humanité entière depuis des siècles, sinon ce quoi ce bras du gouvernement dont parle Norman Montagu ?
Salut ZO,
SupprimerEt c'est dit avec le terrible cynisme anglo-saxon, celui qui permettait à Winston Churchill d'ordonner à l'état-major anglais d'utiliser les gaz contre les Allemands (durant la Seconde guerre mondiale). L'état-major ayant refusé (par crainte de représailles allemandes identiques), Churchill le traita de "femmelette".
Le même pressa Roosevelt de se retourner contre l'URSS, dès que l'Allemagne nazie aurait été terrassée; indigné, Roosevelt l'envoya vendre des navets.
Cela dit, c'est Oliver Cromwell, le Lord Protector, qui rappela les Juifs au Royaume dont ils avaient été chassés jusqu'au dernier, les siècles précédents.