Quand le péril nazi
se mit à grandir, Joseph Staline commanda (1938) à Sergueï
Eisenstein un film sur la célèbre bataille du lac Peïpous (avril
1242), dans laquelle le prince Alexandre Nevski défit les chevaliers
teutoniques. L'Ordre des Chevaliers teutoniques, adossé à la la
papauté et au Saint Empire romain-germanique, était parti à la
conquête de la Russie pour la catholiciser. On sait ce qu'il advint
de cet Ordre de fer dont la cavalerie lourde -chevaux caparaçonnés,
cavaliers murés dans une armure étanche- préfigurait les divisions
des Panzers de Hitler. A. Nevski contraignit l'ennemi à se battre
sur le lac gelé dont la glace céda sous le poids de la cavalerie
teutonne, l'engloutissant sans retour. C'en fut fini de l'armée
teutonne et des velléités papales d'éradiquer les orthodoxes
chrétiens.
Mais, dit Hegel, Ce
que nous apprend l'histoire, c'est que peuples et gouvernements n'ont
jamais rien appris de l'histoire : 600 ans plus tard, le
nabot-ogre corse rassemble une formidable armée de 600 000 hommes et
le voilà parti à la conquête de la Russie. L'armée russe,
commandée par le général Koutouzov, refusa autant que possible
l'affrontement -il y en eut un seul, terriblement meurtrier pour les
deux camps, celui de Borodino-, entraînant la Grande Armée du nabot
toujours plus profondément à l'intérieur des terres. Quand il
faudra bien amorcer la retraite, ce sera l'hiver. Et le nabot-ogre
-auquel les historiens français prêtent tant de génie militaire-
n'avait pas prévu cela. Koutouzov et ses hommes ne laisseront de la
formidable armée de 600 000 soldats que 90 000 vivants et l'ogre
fuira -comme il avait détalé devant les Mamelouks en Egypte-,
abandonnant son armée et traversera l'Europe incognito, déguisé en
simple quidam.
Quand Richard Sorge
-espion soviétique en poste à l'ambassade d'Allemagne à Tokyo-
donnera l'information suivante : l'Allemagne attaquera l'URSS le
22 juin 1941, Staline ne voulut pas y croire. Sûrement parce qu'il
pensait qu'Hitler ne commettrait pas l'erreur de mener une guerre sur
deux fronts. Staline n'avait peut-être pas lu Hegel… L'opération
Barbarossa commença le 22 juin 1941 : des moyens infernaux
avaient été mobilisés par Hitler contre l'URSS. Quatre
millions de soldats allemands et 600 000 engins motorisés envahirent
le pays des Untermenschen
(sous-hommes) slaves promis à la disparition et/ou à l'esclavage,
comme le clamait Hitler à ses généraux. Le choc fut terrible et
l'armée soviétique battit en retraite jusqu'aux portes de Moscou et
de Léningrad. Le 07 novembre 1941 (anniversaire de la révolution
bolchevik), Staline fit un discours resté célèbre : larguant
les références révolutionnaires, il en appela aux mânes de la
Russie éternelle menacée dans son existence même. La Wehrmacht
était à 30 km de Moscou et Hitler avait donné à ses généraux ordre de raser entièrement la ville et de créer un lac artificiel à sa place !
Mais Staline refusait de quitter la ville et, le soir, il prenait soin de garder la lumière de son bureau au Kremlin allumée pour que l'on sache bien qu'il était là. La suite est connue. Les centaines de milliers de citoyens creusant des tranchées autour de la ville et une contre-offensive de l'armée rouge qui rejeta, au prix de pertes énormes, la Wehrmacht à 200 km de là. Pendant ce temps, le siège de Léningrad commençait qui allait durer 3 années. La ville, approvisionnée seulement quand le lac Ladoga était gelé (à ce moment, les camions pouvaient rouler dessus), ne capitula pas, consentant des sacrifices inouïs.
Mais Staline refusait de quitter la ville et, le soir, il prenait soin de garder la lumière de son bureau au Kremlin allumée pour que l'on sache bien qu'il était là. La suite est connue. Les centaines de milliers de citoyens creusant des tranchées autour de la ville et une contre-offensive de l'armée rouge qui rejeta, au prix de pertes énormes, la Wehrmacht à 200 km de là. Pendant ce temps, le siège de Léningrad commençait qui allait durer 3 années. La ville, approvisionnée seulement quand le lac Ladoga était gelé (à ce moment, les camions pouvaient rouler dessus), ne capitula pas, consentant des sacrifices inouïs.
Au sud, la VI°
armée allemande s'apprêtait à prendre Stalingrad, sur la Volga ;
mais retranchés dans l'usine de tracteurs, les hommes du commandant
Eremenko, aidés par les habitants, tenaient tête à une armée dix
fois supérieure en nombre et en moyens. Abcès de fixation qui sera,
finalement, fatal à la VI¨armée qui sera capturée et son
maréchal de chef avec elle.
Et comme R. Sorge
avait donné le renseignement capital -à savoir que les Japonais
n'attaqueraient pas à l'est-, Joukov put dégarnir le front
extrême-oriental pour mener l'offensive qui mènera l'Armée rouge à
Berlin.
Au total, la Wehrmarcht perdit 80 % de ses effectifs totaux sur le front russe. L'URSS perdit 27 millions de ses enfants (soit près de la moitié du total des morts -60 millions- de la guerre) ; elle compta quelque 56 000 villes et villages rasés et leurs habitants exterminés (cf l'admirable film d'Elem Klimov Viens et regarde). A titre de comparaison, les USA ont perdu 300 000 hommes, dont la plupart sont tombés dans le théâtre de guerre du Pacifique.
Devant cette épopée
grandiose, devant ces sacrifices immenses, qui ne s'inclinerait pas
en signe de respect pour ce peuple russe ? Justement, il se
trouve des nains -les dirigeants occidentaux- pour refuser de
participer à l'hommage rendu à la patrie russe. Ces coolies qui
n'ont même pas le front de relever les humiliations que leur inflige
à tour de bras le criminel Netanyahu. Tant mieux. La présence de
nains à cette fête de géants l'aurait ternie. Car il y avait là la Chine, l'Inde, les républiques musulmanes de l'ex-URSS et l'Amérique latine. Rien moins que le monde nouveau en préfiguration. La commémoration du 70° anniversaire du triomphe de la Russie sur l'Allemagne nazie fut
grandiose, comme vous pouvez le voir sur cette vidéo. (Mais est-il si étonnant, finalement, que les dirigeants occidentaux préfèrent la compagnie des néo-nazis de Kiev ?)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire