Partie 4 : la Quatrième Guerre mondiale .
Sion et l’Empire
Une chose n’a pas changé depuis le temps d’Esdras et Néhémie (Ve siècle avant notre ère) : Israël a besoin, pour exister, de la protection d’un empire. Ce n’est pas seulement sur la Torah qu’Esdras fonda son État théocratique, mais aussi, si l’on en croit le Livre d’Esdras, sur un édit de l’empereur perse lui donnant autorité sur « tout le peuple de Transeuphratène » (territoires à l’ouest de l’Euphrate).
Aux
XXe et XXIe siècles, la fondation, la survie et l’expansion
d’Israël sont encore entièrement dépendantes de la politique
impériale américaine. Cela étant admis, deux points de vue sont
possibles sur la relation entre Israël et l’Empire. Qui contrôle
qui ? Est-ce le chien qui remue la queue, ou la queue qui remue
le chien, selon la métaphore d’usage ? La question se pose à
chaque étape de l’histoire du sionisme. Selon une thèse répandue
parmi les critiques du sionisme (elle est admise par Shlomo Sand), le
sionisme lui-même serait une création du puritanisme et de
l’impérialisme anglo-saxons. L’examen critique de cette thèse
nécessiterait une analyse approfondie de l’influence des marranes
sur le puritanisme et le philosémitisme anglais depuis le XVIe
siècle. C’est hors de notre propos.
Contentons-nous
de remonter à Benjamin Disraeli (1804-1881), point de départ de
cette série d’articles. Lorsque, en tant que premier ministre
britannique, il inscrivit le droit des juifs sur la Palestine dans sa
révision du traité de San Stefano (1878), trois ans après avoir
lié les intérêts britanniques au Moyen-Orient en rachetant le
canal de Suez, son but était-il de faire d’une Palestine juive une
tête de pont du colonialisme britannique, ou bien, se souvenant de
la manière dont Esdras et Néhémie ont exploité l’autorité
perse, voyait-il l’Empire britannique comme l’instrument de la
restauration de la nation d’Israël ? Les partisans de la
première thèse voient Disraeli comme un impérialiste britannique,
tout pénétré de la grande mission civilisatrice du peuple
anglais ; plus prosaïquement, sa politique étrangère serait
celle dite du Grand Jeu, qui vise à la domination coloniale de
l’Angleterre en Asie par l’endiguement de l’expansion russe.
Mais l’historiographie juive affirme unanimement le contraire :
le cœur de Disraeli bat pour Sion, même si son costume est celui
d’Albion. N’est-il pas le fils d’un marrane revenu au judaïsme,
puis converti par opportunisme à l’anglicanisme ? C’est
pour Sion qu’il se fit, non pas le serviteur de l’Empire
britannique, mais en réalité son « véritable créateur »,
selon Nahum Goldmann, puisque c’est lui qui, en 1876, fit proclamer
la reine Victoria impératrice des Indes par le Parlement [1].
Caricature
représentant Benjamin Disraeli en colporteur offrant à Victoria une
couronne impériale en échange de sa couronne royale.
Admettons
qu’Israël ait été engendré par l’Empire britannique. Mais
constatons alors que celui-ci n’en a été que la matrice porteuse.
Le sionisme n’a en effet profité en rien à l’Empire
britannique, qui s’est effondré après avoir accouché de la
Déclaration Balfour (seul son pouvoir financier a survécu, mais il
n’est pas national, et la City n’est pas Londres). Qu’en est-il
de l’Empire américain qui a pris le relais ? Son soutien
quasi inconditionnel à Israël lui profite-t-il, ou bien
causera-t-il à terme sa ruine, après l’avoir rendu haïssable par
l’ensemble du monde arabo-musulman, où il ne comptait pas d’ennemi
avant 1948 ?
Le
cas Disraeli est éclairant car les questions qui se posent au sujet
de l’influence du clan Disraeli-Rothschild dans la seconde moitié
du XIXe siècle sont les mêmes que celles qui se posent aujourd’hui
sur l’influence du réseau sioniste aux États-Unis : Israël
est-il une quasi-colonie américaine, ou un 51e État, comme le veut
la doxa gauchiste de Noam Chomsky ? Ou bien est-ce le réseau
sioniste qui pilote secrètement la politique étrangère
états-unienne dans l’intérêt d’Israël ? Les sionistes
ont naturellement intérêt à promouvoir le premier point de vue,
selon lequel Israël sert les intérêts anglo-américains, et non
l’inverse.
Mais
les faits disent le contraire. Ce sont en réalité les États-Unis
qui sont « la nation indispensable » pour Israël, selon
l’expression de Madeleine Albright (née Korbelova à Prague),
ambassadrice aux Nations unies puis secrétaire d’État sous
Clinton, et inspiratrice de la politique interventionniste de
l’après-Guerre froide [2].
Si
le rôle de Sion dans les trois guerres mondiales du XXe siècle
reste sujet à débat, son rôle dans la guerre mondiale dont le coup
d’envoi fut donné le 11 septembre 2001 est aujourd’hui amplement
démontré. À moins qu’une loi ne le leur interdise, les
historiens futurs retiendront que cette Quatrième Guerre mondiale
fut déclenchée et menée sous l’influence et dans l’intérêt
d’Israël, au prix de la ruine diplomatique et économique des
États-Unis. L’ouvrage publié en 2007 par John Mearsheimer et
Stephen Walt, Le Lobby pro-israélien et la politique étrangère
américaine, fait déjà référence :
« Nous
pensons, écrivent les auteurs, que les activités du lobby sont la
principale raison pour laquelle les États-Unis poursuivent au
Moyen-Orient une politique dénuée de cohérence, stratégique ou
morale [3]. »
L’expression
« lobby pro-israélien » qu’emploient les auteurs est
un doux euphémisme. Il s’agit en réalité d’un pouvoir
gigantesque de corruption et de chantage qui s’exerce sur les
institutions et les dirigeants américains. Le fer de lance de ce
pouvoir est aujourd’hui constitué par ceux qu’on nomme
pudiquement les « néoconservateurs ». En réalité, même
rebaptisés « jewish neocons » par Carl Bernstein [4],
leur appellation de « néoconservateurs » est le masque
d’un sionisme aligné sur la politique du Likoud israélien. Parce
que le qualificatif fut forgé pour mieux infiltrer le parti
Républicain, il n’est pas communément appliqué aux likoudniks du
gouvernement Obama, mais ceux-ci en sont indiscernables dans leur
politique pro-Israël.
Ce
puissant réseau sioniste infiltré aux postes de commandes de la
politique étrangère américaine n’agit pas seul. Il peut
s’appuyer aujourd’hui, non seulement sur une presse et une
industrie du spectacle complices, mais encore sur une communauté
juive américaine largement mobilisée. Au fil des décennies,
poussés par leurs élites représentatives, les juifs américains
(et européens) ont tissé avec l’État d’Israël un lien si
fort, si intime, que la défense de cet État est devenue pour eux
une seconde nature ; la propagande intra-communautaire a réussi
à transformer chaque juif en un Israélien de cœur. Un réseau de
sayanim que Gordon Thomas, spécialiste du Mossad, évalue
aujourd’hui à près d’un million, comptant des personnages
influents dans tous les domaines, prête main forte aux turpitudes
que commet impunément Israël sur les territoires états-unien ou
européen. Les services secrets sont eux-mêmes considérablement
infiltrés.
Du
Grand Jeu au Choc des civilisations
Certes,
il existe aux États-Unis une résistance patriote, aussi bien à la
Maison Blanche qu’au département d’État et au Pentagone. Mais
elle s’affaiblit d’année en année, maintenue en respect par
l’accusation d’antisémitisme qui frappe quiconque proteste
contre l’alignement de la politique étrangère sur les intérêts
israéliens. Évoquer cette idée est considéré comme un suicide
politique. C’est pourquoi Netanyahou avait de bonnes raisons de
déclarer en 2001, dans une entrevue privée filmée à son insu (et
c’était avant le 11 Septembre) :
« Je
sais ce qu’est l’Amérique. L’Amérique est une chose qu’on
peut manipuler très facilement, faire bouger dans la bonne
direction [5]. »
Pour
comprendre les causes réelles de la guerre actuelle,
intéressons-nous aux méthodes sionistes de manipulation de
l’Amérique. La règle d’or du manipulateur psychopathe est de
faire en sorte que le manipulé prenne les pensées du manipulateur
pour les siennes propres. Pour cela, le manipulateur doit d’abord
se glisser dans les opinions du manipulé pour progressivement les
réorienter. Cette règle est valable en politique, et à plusieurs
niveaux. Au niveau démocratique, la mobilisation des chrétiens
évangéliques dans l’anticommunisme dans les années 1970-80
relève de cette stratégie, tout comme la mobilisation des mêmes
dans l’islamophobie dans les années 1990-2000.
Pour
manipuler l’administration elle-même, les sionistes doivent, pour
commencer, aligner leurs objectifs sur l’une des orientations
traditionnelles de la politique étrangère américaine, et la
promouvoir contre toute orientation concurrente. La politique dite du
Grand Jeu, héritée des impérialistes britanniques du XIXe siècle,
fait l’affaire. Ses soutiens idéologiques se trouvent surtout du
côté des Démocrates, qui étaient depuis la fin du XIXe siècle et
jusqu’à Reagan plus interventionnistes que les Républicains. Le
Council on Foreign Relations est le bastion de cette école
géostratégique, et Zbigniew Brzezinski est son champion.
Foncièrement russophobe de par son origine polonaise, cet ancien
conseiller à la Sécurité nationale de Carter prône une version
moderne du Grand Jeu, qu’il résume dans son livre Le Grand
échiquier (1997). L’Afghanistan joue depuis toujours dans
cette vision géostratégique un rôle important d’État tampon.
C’est pourquoi Brzezinski avait été, sous Carter, l’instigateur
de la déstabilisation du régime pro-soviétique de Kaboul par le
financement et l’armement des moudjahidin [6].
Carte
britannique de 1900 : la propagande russophobe du Grand Jeu
Contrairement
à une idée reçue, Brzezinski n’est pas un néoconservateur ;
il ne partage pas leur intérêt pour Israël. Il s’est même
prononcé contre la première guerre du Golfe de Bush Sr. et, s’il
approuve la seconde de Bush Jr., comme l’ensemble de la classe
politique, il condamnera en 2012 ceux qui poussent à l’affrontement
contre l’Iran, en déclarant qu’Obama devrait cesser de suivre
Israël comme une « stupide mule [7] ».
Il n’en reste pas moins qu’à son insu, et peut-être à son
grand regret, la géostratégie impulsée par Brzezinski dans les
années 70 a contribué à faire des États-Unis la mule d’Israël.
Et de plusieurs façons.
Premièrement,
lorsqu’en 1992, Paul Wolfowitz, alors sous-secrétaire à la
Défense chargé de la planification, assisté de Lewis Libby, rédige
le rapport Defense Planning Guidance recommandant au
président américain de profiter de l’effondrement de l’URSS
pour consolider l’hégémonie américaine et étendre la puissance
de l’OTAN, afin « d’empêcher l’émergence d’un nouveau
rival » et d’imposer « le sentiment que l’ordre
mondial dépend en dernier recours des États-Unis », il parle
le langage du Grand Jeu brzezinskien [8].
Ce progamme sera repris en 1996 par le PNAC (Project for a New
American Century), le plus puissant think tank néoconservateur,
qui propose d’ « étendre l’actuelle Pax Americana »
avec « une armée qui soit forte et prête à faire face aux
défis présents et futurs [9] ».
Deuxièmement,
c’est un proche de Brzezinski, Samuel Huntington, co-auteur avec
lui de plusieurs articles, qui va devenir le principal héraut du
« choc des civilisations », dans un article de la
revue Commentary en 1994, puis dans un livre traduit en
plus de 50 langues. Après le péril soviétique, prophétise
Huntington, voici poindre le péril islamique. Et qu’on ne s’y
trompe pas :
« Le
problème fondamental de l’Occident n’est pas le fondamentalisme
islamique ; c’est l’islam, une civilisation différente où
les gens sont convaincus de la supériorité de leur culture tout en
étant obsédés par l’infériorité de leur puissance [10]. »
Huntington
et Fukuyama, les deux goyim chargés de préparer la scène pour
le 11 Septembre
Jamais
dans toute l’histoire un livre de géopolitique n’avait fait
l’objet d’un tel battage médiatique international. Entre 1992 et
1994 s’est tout d’abord jouée dans la presse une parodie de
débat opposant la thèse pessimiste d’Huntington à celle,
angélique, de Francis Fukuyama, qui annonçait La Fin de
l’histoire — c’est-à-dire « l’universalisation de
la démocratie libérale occidentale comme la forme finale de
gouvernement humain ». Fukuyama (membre du PNAC) servait de
faire-valoir à Huntington, à qui les attentats du 11 septembre 2001
viendront donner raison. Parallèlement, la prophétie
auto-réalisatrice du « choc des civilisations » aura été
imprimée dans les cerveaux américains par Hollywood, comme le
démontre Jack Shaheen dans Real Bad Arabs : How Hollywood
Vilifies a People (2012), en se basant sur l’analyse de plus
de 1000 films sur 30 ans [11].
Il
est important de noter que, si le concept de « choc des
civilisations » apparaît comme un prolongement du Grand Jeu,
il vient en réalité d’ailleurs : c’est Bernard Lewis (de
triple nationalité israélienne, britannique et américaine) qui en
est l’inventeur dans un article de l’Atlantic Monthly de
septembre 1990, intitulé « The Roots of Muslim Rage ».
Le « choc des civilisations » est l’orientation très
particulière qu’Israël a imprimée à la géostratégie du Grand
Jeu, laquelle n’était aucunement islamophobe à la fin du XIXe
siècle puisqu’elle avait cherché à préserver l’Empire ottoman
contre la Russie.
Autre
précision importante : dans la politique impérialiste
américaine, version moderne du Grand Jeu, il est admis de tous que
l’accès aux ressources énergétiques est un objectif prioritaire.
L’idée d’attaquer un pays pour son pétrole (ou ses pipelines)
n’a pas sa place dans le discours public et la propagande étatique,
qui doit se contenter de justifier la guerre par les grands idéaux
de la démocratie, de la liberté et des droits de l’homme. En
revanche, en tant qu’enjeu traditionnel de la politique impériale
anglo-américaine, l’argument du pétrole peut servir de levier au
niveau de la politique profonde, car il est indéniable que des
guerres et des coups d’État ont été orchestrées dans ce but par
le passé. Toutefois, il est crucial de reconnaître que l’industrie
pétrolière n’a jamais encouragé l’intervention militaire en
Irak, en Libye ou en Syrie, et n’a retiré aucun bénéfice de la
destruction de ces pays (étant entendu que la destruction est
intentionnelle et non accidentelle, comme nous allons en donner la
preuve) [12].
L’idée que ces guerres sont menées pour le pétrole est rendue
crédible par l’histoire passée, et pratique pour quiconque veut
se donner une posture anti-impérialiste à peu de frais. Mais en
l’occurrence, c’est un mensonge qui relève d’une propagande de
second niveau. C’est un mensonge destiné à camoufler la véritable
motivation de ces guerres et fourvoyer la dissidence
anti-impérialiste.
Netanyahou,
Clinton, et la guerre mondiale contre le terrorisme
Brzezinski
a fait malgré lui le jeu des néoconservateurs d’une troisième
manière encore. En effet, c’est lui qui, à partir de 1979, avec
son assistant Robert Gates (vétéran et futur directeur de la CIA),
a jeté les bases du djihadisme moderne en armant les moudjahidin
contre l’URSS. Il est aujourd’hui bien connu qu’Al-Qaïda, dont
se serviront les néoconservateurs pour justifier leur « guerre
au terrorisme » a été, pour ainsi dire, créée par la CIA à
cette occasion.
La
« guerre contre le terrorisme » est un concept
complémentaire du « choc des civilisations », qui va se
superposer à lui ; le glissement de l’un à l’autre suggère
de manière presque subliminale que l’islam est terroriste par
essence. Benjamin Netanyahou bat le tambour de cette « guerre
mondiale contre le terrorisme » depuis les années 80,
lorsqu’il travaillait à l’ambassade israélienne de Washington,
puis aux Nations unies. Dans ses deux livres, International
Terrorism : Challenge and Response (1982) et Terrorism :
How the West can Win (1986), il assène une contre-vérité
qu’il répétera encore jusqu’en 2015, à chaque nouvel attentat
terroriste : les terroristes arabes ne haïssent Israël que
parce qu’Israël est l’ami des États-Unis (et de l’Europe).
Dans A Place Among the Nations : Israel and the
World (1993), alors qu’il apparaît de plus en plus souvent
sur les plateaux télévisés, il élabore sa thèse farfelue que le
Mufti de Jérusalem, Haj Amin Al-Husseini, aurait été « l’un
des initiateurs de l’extermination des juifs d’Europe » en
conseillant dans ce sens Hitler et Himmler. Et il écrit :
« La
violence est omniprésente dans la vie politique des pays arabes. […]
Le terrorisme international est l’exportation essentielle du
Moyen-Orient, et ses techniques sont celles des régimes et des
organisations arabes qui l’ont inventé [13]. »
Enfin,
c’est dans Fighting Terrorism : How Democracies Can
Defeat Domestic and International Terrorists (1995), écrit peu
avant son accession au pouvoir en Israël, que Netanyahou forge
l’expression « war on terror ». C’est ainsi que la
politique du Grand Jeu, après avoir été remise en selle pour
combler le vide après la Guerre froide, a été lentement mais
sûrement détournée en « choc des civilisations », puis
en « guerre mondiale contre le terrorisme », ce dernier
étant implicitement arabo-musulman.
Netanyahou
est le petit-fils d’un rabbin lituanien immigré en Palestine en
1920, et fils de Benzion Mileikowsky, qui changea son nom pour un
patronyme de couleur locale. Benzion était le secrétaire
particulier de Zeev Jabotinsky, dont il dressa le portrait héroïque
dans son livre The Founding Fathers of Zionism. Benjamin
Netanyahou est avant tout le champion du clan néoconservateur. Il a
lui-même vécu, étudié et travaillé aux États-Unis de 1960 à
1978, jusqu’à sa 27e année, et de nouveau à partir de l’âge
de 33 ans, lorsqu’il fut nommé ambassadeur adjoint à Washington
puis délégué permanent aux Nations unies. Son destin politique a
été planifié aux États-Unis, avec le soutien de milliardaires
juifs américains ; en un sens, Netanyahou est une créature des
néoconservateurs. La seule chose qui le distingue d’eux est qu’il
ne possède pas la nationalité américaine. Netanyahou est conseillé
par des Américano-israéliens comme Richard Perle, Douglas Feith et
David Wurmser, qui, en 1996, rédigent à son intention un rapport
intitulé A Clean Break : A New Strategy for Securing the
Realm, prônant l’abandon des Accords d’Oslo de 1993 et une
politique expansionniste énergique [14].
Simultanément, Perle, Feith et Wurmser, mettant leur casquette
américaine, participent à l’élaboration du PNAC, destiné à la
Maison Blanche.
La
chute de Saddam Hussein, ennemi juré d’Israël, est alors la
principale obsession des sionistes, qui n’ont pas réussi en 1990 à
convaincre Bush Sr. de le renverser. Wurmser lui-même contribue à
présenter Saddam comme une menace contre l’Amérique dans son
livre Tyranny’s Ally : America’s Failure to Defeat
Saddam Hussein (1999), relayé par Laurie Mylroie, qui fait de
Saddam le cerveau d’ « une guerre terroriste secrète »
contre les États-Unis dans Study of Revenge : Saddam
Hussein’s Unfinished War Against America (2000). Le président
Clinton (1993-2000) subit dans le même temps une intense pression
pour lancer une nouvelle campagne militaire contre l’Irak. Mais son
administration résiste et déjoue la tentative de créer un prétexte
de guerre en incriminant Saddam dans l’attentat à la bombe
d’Oklahoma City (19 avril 1995). Des éléments patriotes du
département de la Justice et du FBI neutralisent la fausse bannière
irakienne en concluant, au prix d’une autre invraisemblance, à
l’acte isolé du « suprémaciste blanc » Timothy
McVeigh [15].
Mais
l’étau se resserre autour de Clinton en janvier 1998, lorsque
transpirent les premières révélations de ses relations sexuelles
avec sa stagiaire de 22 ans, Monica Lewinsky. Le 21 janvier, tandis
que le Washington Post publie un article sur l’affaire
Lewinsky, Clinton reçoit d’urgence, pour une entrevue non
programmée de 90 minutes, le premier ministre israélien. Le 26
janvier, il est mis face à un ultimatum, sous la forme d’une
lettre signée par Elliott Abrams, Robert Kagan, William Kristol,
Richard Perle, Paul Wolfowitz et quelques autres crypto-sionistes,
l’implorant de saisir l’occasion de son discours sur l’état de
l’Union, le lendemain, pour faire du renversement de Saddam Hussein
le « but de la politique étrangère américaine » et
s’engager à utiliser la force militaire, « car la diplomatie
a échoué ». Si le Président fait cela, les signataires
promettent « leur soutien total dans cette entreprise difficile
mais nécessaire [16] ».
Clinton n’en fait rien : son discours est centré sur
l’économie. Le scandale Lewinski se transforme alors en opération
« Monicagate » (sur le modèle de Watergate qui fit
tomber Nixon), avec inculpation pour parjure et menace de
destitution.
Le
nouveau Pearl Harbour
Paul
Wolfowitz, nommé « le parrain de la guerre d’Irak »
par Time Magazine
En
novembre 2000, Bush Jr. est élu par fraude électorale, et la
pénétration massive des crypto-sionistes du PNAC aux postes clés
de la politique étrangère s’apparente à un coup d’État
invisible. Le vice-président Dick Cheney, chargé de former le
gouvernement, ouvre grand les portes à ces néoconservateurs dont il
est le mercenaire depuis les années 80, tandis que son alter ego
Donald Rumsfeld, nommé secrétaire à la Défense, s’adjoint Paul
Wolfowitz et Richard Perle à la direction du Defense Policy Board,
chargé de définir la stratégie militaire. Les deux autres postes
les plus visibles, ceux de secrétaire d’État et de conseiller à
la Sécurité nationale, sont occupés respectivement par Colin
Powell et Condoleezza Rice, mais ces derniers, choisis pour leur
incompétence, sont eux aussi entourés de conseillers
néoconservateurs comme David Wurmer ou Philip Zelikow [17].
Quant au président Bush lui-même, il déclara un jour à des
journalistes :
« Si
vous voulez un aperçu de ma façon de penser en matière de
politique étrangère, lisez le livre de Natan Sharansky, The Case
for Democracy. C’est un très bon livre [18]. »
Sharansky
est un sioniste extrémiste fondateur du parti Yisrael Ba’aliya
(« Israël pour l’aliyah ») et président de
l’association One Jerusalem, qui promeut la souveraineté
israélienne sur Jérusalem unifiée.
Après
huit mois à la présidence, Bush est confronté à l’ « événement
catastrophique catalyseur — comme un nouveau Pearl Harbour »
que le PNAC a appelé de ses vœux un an plus tôt pour permettre la
mise en œuvre de son programme [19].
C’est un véritable « miracle d’Hanoukka » pour
Israël, commente le journaliste d’Haaretz Aluf Benn :
« Les
attaques du 11 septembre par Oussama Ben Laden ont placé fermement
Israël du bon côté sur la carte stratégique des États-Unis, et
ont mis le monde arabe en difficulté, puisqu’il doit maintenant
faire face à des décisions difficiles sur son avenir. »
Le
jour même, le Premier ministre en exercice, Ariel Sharon, annonce en
conférence de presse :
« La
guerre contre la terreur est une guerre internationale. Une guerre
menée par une coalition
du monde libre contre tous les groupes terroristes. […] C’est une
guerre entre le bien et le mal, entre l’humanité et ceux qui sont
assoiffés de sang [20]. »
Quant
à Netanyahou, il laisse échapper :
« C’est
très bon... Enfin, ce n’est pas bon, mais ça va générer une
sympathie immédiate, […] renforcer le lien entre nos deux peuples,
parce que nous subissons le terrorisme depuis tant de décennies,
mais les États-Unis ont maintenant fait l’expérience d’une
hémorragie massive de terrorisme [21]. »
Le
premier à prononcer publiquement le nom d’Oussama Ben Laden est
Ehud Barak, premier ministre israélien sortant (1999-2001), dans une
interview à la BBC une heure à peine après l’explosion des Tours
jumelles du World Trade Center (et le lendemain à nouveau). Il
proclame : « Il est temps de lancer une guerre
opérationnelle totale contre le terrorisme [22]. »
Cela va sans dire, il revient aux États-Unis de prendre la direction
de cette guerre.
Lisant
le script que lui ont remis ses conseillers likoudniks, le président
Bush lance officiellement, le 20 septembre, une « guerre contre
la terreur » qui « ne s’arrêtera pas tant que tous les
groupes d’action terroriste mondiale n’auront pas été trouvés,
arrêtés et vaincus. […] Chaque nation, dans chaque
région, a maintenant une décision à prendre. Soit vous êtes avec
nous, soit vous êtes avec les terroristes [23]. »
C’est
ainsi qu’est lancé ce que le néoconservateur Eliot Cohen annonce
deux mois plus tard, dans le Wall Street Journal, comme étant
la « Quatrième Guerre mondiale », expression reprise peu
après par Norman Podhoretz dans deux articles de Commentary,
puis dans un livre, World War IV : The Long Struggle
Against Islamofascism (2007) [24].
Ce sera une guerre d’un nouveau type, qui abolit toutes les règles
en privant l’ennemi du statut de combattant. Et dans cette guerre,
écrivent les membres du PNAC au président Bush le 3 avril
2002 :
« Personne
ne devrait douter que les États-Unis et Israël ont un ennemi en
commun. […] Israël est visé en partie parce qu’il est notre
ami, et en partie parce c’est un îlot de liberté et de principes
démocratiques — des principes américains — dans un océan de
tyrannie, d’intolérance et de haine [25]. »
La
Quatrième Guerre mondiale
Benjamin
Netanyahou ovationné 29 fois par le Congrès américain au grand
complet
le 24 mai 2011
le 24 mai 2011
Il n’est plus
à démontrer aujourd’hui que les attaques du 11 Septembre, dont
Ben Laden est innocent comme il l’a clamé, ont été planifiées
par Israël et ses taupes néoconservatrices, avec la participation
de super-sayanim new-yorkais comme Larry Silverstein. Il faut
néanmoins comprendre que le succès d’une telle opération dépend
de la capacité d’Israël à forcer tout l’appareil d’État
américain à suivre le script, et cela nécessite de l’impliquer
profondément. J’ai émis l’hypothèse [26]
que, dans le cadre d’une politique de Grand Jeu, des éléments du
Pentagone et du Renseignement se sont prêtés à une opération sous
fausse bannière n’impliquant qu’un dégât mineur sur le
Pentagone, mais ont été doublés par les sionistes qui ont
surenchéri avec l’explosion des Tours jumelles du World Trade
Center et une manipulation médiatique d’une ampleur et d’une
maîtrise sans précédent. L’objectif américain était la reprise
en main de l’Afghanistan, que la politique brzezinskienne des
années 80 avait livré aux talibans, lesquels ne donnaient plus
satisfaction. Cela explique le choix de Ben Laden comme bouc
émissaire, et l’approbation enthousiaste de Brzezinski de cette
première phase. Mais cet objectif mineur n’intéressait pas les
sionistes, qui n’ont reculé devant aucune manipulation pour
incriminer également Saddam Hussein, et ont finalement réussi à
imposer dans la foulée de l’Afghanistan la destruction de l’Irak,
sous le prétexte d’un stock imaginaire d’ « armes de
destruction massive », inventé par l’Office of Special
Plans, une unité spéciale du Pentagone contrôlée par les
néoconservateurs William Luti, Abram Shulsky, Douglas Feith et Paul
Wolfowitz. Malgré ses réticences initiales, le secrétaire d’État
Colin Powell se laisse convaincre de plaider la guerre devant
l’Assemblée générale des Nations unies le 5 février 2003 —
« une tache durable sur mon parcours » déclarera-t-il
plus tard [27].
Son chef de cabinet Lawrence Wilkerson reconnaîtra avoir été dupé
par les néoconservateurs David Wurmser et Douglas Feith, virtuels
« membres encartés du Likoud », et avoir à son insu
« participé à une fraude contre le peuple américain, la
communauté internationale et le Conseil de Sécurité des Nations
Unies [28] ».
L’objectif
d’Israël, plus vaste, est la destruction des fameuses « sept
nations » dont parle le général Wesley Clark [29],
chiffre purement symbolique tiré de la Bible [30], qui
désigne principalement l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Iran. Le
plan est conçu depuis 1982 et se trouve énoncé dans un document
hébreu de l’Organisation sioniste mondiale, traduit et révélé
par Israel Shahak. L’auteur, Oded Yinon, présente le caractère
pluri-ethnique et instable des États du Moyen-Orient comme « offrant
à Israël des opportunités d’envergure pour la première fois
depuis 1967 » et ouvrant « une nouvelle ère
historique ».
« La
dissolution totale du Liban en cinq provinces constitue un précédent
pour le monde arabe tout entier, ce qui inclut l’Égypte, la Syrie,
l’Irak et la péninsule arabique, qui s’insère d’ores et déjà
dans ce schéma. La dissolution de la Syrie puis de l’Irak en zones
ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, voilà le
premier objectif d’Israël sur le front Est à long terme ;
tandis que la dissolution du pouvoir militaire de ces États est
l’objectif immédiat, dans la première étape. La Syrie
s’effritera selon sa structure ethnique et religieuse, en plusieurs
États comme le Liban d’aujourd’hui. […], toute espèce de
confrontation entre Arabes nous est immédiatement utile [31]. »
Les
rivalités tribales, ethniques et religieuses sont en effet le talon
d’Achille des pays du Moyen-Orient, conséquences prévisibles de
leurs frontières arbitrairement tracées sur les ruines de l’Empire
ottoman. La stratégie de destruction consiste donc à encourager,
organiser, armer et financer les groupes opposés au régime, bientôt
supplantés par des mercenaires fanatisés de toutes origines, puis
faire passer, aux yeux de l’opinion publique occidentale, les
troubles qui en résultent comme la preuve du caractère oppressif et
sanguinaire du régime. Cela permet ensuite de justifier une
intervention armée pour « soutenir les rebelles ».
Après
l’Irak vient le tour de la Libye, au moment même où Mouammar
Kadhafi se rapproche des États-Unis et de l’Europe. Sa destruction
est déléguée à la France, que Nicolas Sarkozy vient de réintégrer
dans l’OTAN, d’où le général De Gaulle l’avait sortie. Le
chef d’état-major des armées françaises, l’amiral Édouard
Guillaud, a déclaré le 26 janvier 2014, au seuil de sa retraite :
« Le
Sud de la Libye est devenu un véritable trou noir […] un lieu de
régénération, d’approvisionnement en armes des terroristes,
c’est le nouveau centre de gravité du terrorisme [32]. »
Nicolas
Sarkozy et Mahmoud Jibril, le « premier ministre de transition
libyen », suivis de près par Bernard-Henri Lévy, en septembre
2011
Les hordes de
djihadistes recrutés en Irak pour détruire la Libye seront ensuite
redirigées vers la Syrie, pour y enclencher le même type de
« printemps arabe », avec pour seule alternative offerte
à la destruction, un gouvernement fantoche dont le président,
Burhan Ghalioun, promet en 2011 de « mettre fin à la relation
militaire avec l’Iran, couper les approvisionnements en armes au
Hezbollah et au Hamas, et établir des liens avec Israël [33] ».
La véritable nature des « rebelles » de Syrie, barbares
apatrides, drogués et alliés à Al-Qaïda, ne pouvant être
longtemps cachée au public, il faudra les soutenir plus discrètement
en 2014, par exemple en leur livrant des armes par l’intermédiaire
de « rebelles modérés » fantomatiques, ou bien
directement « par erreur [34] »,
tandis qu’Israël se chargera de soigner leurs blessés pour les
renvoyer au combat [35],
et de bombarder occasionnellement des positions gouvernementales
syriennes [36].
Rien n’étant jamais perdu, l’image de ces égorgeurs d’un
autre âge pourra avantageusement servir à diaboliser l’islam aux
yeux d’une opinion publique paralysée par la confusion [37].
C’est à cela que contribuent certains « marranes »
d’un nouveau genre, comme Adam Pearlman, petit-fils d’un
administrateur de l’Anti-Defamation League, qui sous le faux nom
d’Adam Yahiye Gadahn, et avec barbe et turban, a répandu par
vidéos ses diatribes islamiques anti-américaines avant d’être
démasqué en 2009, ou encore Joseph Leonard Cohen, membre du groupe
Revolution Muslim sous le nom de Youssef al Khattab [38].
Pendant ce temps, le FBI et d’autres services secrets américains
infiltrés continuent la « lutte contre le terrorisme »
en encourageant des attentats terroristes sur le sol américain, et
sans doute européen, sous le prétexte de les déjouer au dernier
moment [39].
L’Iran
est la cible ultime, que Netanyahou et ses soutiens à Washington
s’évertuent depuis dix ans à diaboliser en l’accusant des
desseins les plus noirs. « Les États-Unis devraient larguer
une bombe nucléaire sur l’Iran », propose en 2013 le
milliardaire américain Sheldon Adelson, l’un des plus gros
donateurs du parti Républicain américain et du Likoud israélien,
le même qui, en 2015, menace de détruire par son pouvoir financier
tout membre du Congrès américain qui boycotterait le discours du
premier ministre israélien Benjamin Netanyahou [40].
Le
retour de la Russie de Poutine sur la scène géopolitique (malgré
le coup d’État en Ukraine visant à resserrer l’étau de l’OTAN)
vient bouleverser le plan sioniste, mais il n’est pas certain que
le soutien russe à la Syrie soit perçu comme un obstacle
insurmontable, car tout conflit peut, par une habile triangulation,
permettre d’avancer vers l’horizon du Grand Israël impérial. Et
si une nouvelle guerre mondiale devait éclater entre les deux blocs
dirigés par les États-Unis et la Russie, Israël possède un atout
imbattable, connu de tous : l’Option Samson, un principe de
stratégie militaire que Ron Rosenbaum résume ainsi dans How
the End Begins : The Road to a Nuclear World War III (2012) :
« même
si Israël se trouvait détruite [ce qui, chez un sioniste enragé,
peut signifier simplement “attaqué”, NDA], on peut être sûr
que ses sous-marins nucléaires — qui sillonnent la mer Rouge,
l’océan Indien et le golfe Persique à des profondeurs
indétectables — pourraient déclencher des représailles à une
échelle génocidaire pratiquement n’importe où dans le
monde [41]. »
LAURENT
GUYÉNOT
Notes
[1]
Nahum Goldmann, Le Paradoxe juif. Conversations en français avec
Léon Abramowicz, Stock, 1976 (sur archive.org), p. 6.
[2]
David Rothkoft, Running the World : The Inside Story of the
National Security Council and the Architects of American
Power, Public Affairs, 2004, p. 26.
[3]
John Mearsheimer et Stephen Walt, Le Lobby pro-israélien et la
politique étrangère américaine, La Découverte, 2009, p. 126.
[4]
Le 26 avril 2013 sur le plateau de la chaîne MSNBC, à voir sur
YouTube.
[5]
YouTube, « Netanyahu Admits Breaking Oslo Accords With
Palestinians », www.youtube.com/watch ?v=E7dw89jICTU
[6]
« Les révélations d’un ancien conseiller de Carter »,
Le Nouvel Observateur, 15 janvier 1998.
[7] http://www.egaliteetreconciliation.fr/Brzezinski-Rien-n-oblige-les-Etats-Unis-a-suivre-Israel-comme-un-ane-stupide-15260.html
[8]
Lire le rapport complet
sur www.archives.gov/declassification/iscap/pdf/2008-003-docs1-12.pdf
[9]
Sur le site officiel du
PNAC, www.newamericancentury.org/statementofprinciples.htm
[10]
Samuel Huntington, The Clash of Civilizations and the Remaking of
World Order, Simon & Schuster, 1996, p. 217.
[11]
Voir aussi son documentaire sur YouTube : « Hollywood et
les Arabes : Comment Hollywood avilit un peuple ».
[12]
James Petras, Zionism, Militarism and the Decline of US Power,
Clarity Press, 2008, p. 18.
[13]
Binyamin Netanyahu, A Place Among the Nations : Israel and the
World, Bantam, 1993, p. 193, 102-103.
[14]
Texte complet disponible sur le site de
l’IASPS : www.iasps.org/strat1.htm
[15]
Michael Collins Piper, False Flag : Template for Terror,
American Free Press, 2013, p. 128, 15.
[16]
Patrick Buchanan, « Whose War ? The Loudest Clique
Behind the President’s Policy », The American Conservative,
24 mars 2003,www.theamericanconservative.com/articles/whose-war
[17]
Paul Labarique, « Paul Wolfowitz, l’âme du Pentagone »,
sur www.newamericancentury.org/RebuildingAmericasDefenses.pdf/a>
[21]
James Bennet, « Day of Terror : the Israelis ;
Spilled Blood is Seen as Bond that Draws 2 Nations Closer »,
New York Times, 12 septembre 2001.
[22]
Voir sur YouTube, « Ehud Barak, interviewed on BBC an hour
after attacks » ; voir aussi sa prestation du 12 septembre
sur le talkshow « Hard Talk » sur BBC News.
[23]
Les discours présidentiels de Bush Jr. sont
sur www.presidentialrhetoric.com/.
[24]
Stephen Sniegoski, The Transparent Cabal : The Neoconservative
Agenda, War in the Middle East, and the National Interest of Israel,
Enigma Edition, 2008, p. 193.
[26]
Voir mon article « La double imposture du 11 septembre, partie
2 : la fausse bannière réversible et le complot piraté »,
sur www.egaliteetreconciliation.fr/La-double-imposture-du-11-Septembre-29162.html
[27]
Steven Weisman, « Powell Calls His U.N. Speech a Lasting Blot
on His Record », New York Times, 9 septembre 2005,
sur www.nytimes.com
[28]
Transcript sur www.pbs.org/now/politics/wilkerson.html ;
Stephen Sniegoski, The Transparent Cabal, op. cit., p. 120.
[29]
Wesley Clark, Winning Modern Wars, Public Affairs, 2003, p. 130.
[30]
Deutéronome 7,1-2 ; Josué 24,11.
[31]
Traduction française : Oded Yinon, Le
Plan sioniste pour le Moyen-Orient, Sigest, 2015, p. 48, 35,
53-55.
[32]
Hassan Hamadé, « Lettre ouverte aux Européens coincés
derrières le rideau de fer israélo-US », 21 mai 2014,
sur www.voltairenet.org/
[33]
Joe Quinn, « Syria’s Fake Color Revolution », dans ISIS
is US : The Shocking Truth Behind the Army of Terror,
Progressive Press, 2016, page 26.
[34]
« Les États-Unis larguent “par erreur” des armes à l’État
islamique », 23 octobre 2014,
sur www.egaliteetreconciliation.fr.
[35]
Alain Chémali, « Israël officialise son aide aux rebelles
syriens tout en défendant les Druzes », 30 juin 2015,
sur geopolis.francetvinfo.fr/israel-officialise-son-aide-aux-rebelles-syriens-tout-en-defendant-les-druzes-68397
[36]
Georges Malbrunot, « Israël lance deux raids contre la
Syrie », Le Figaro, 7 décembre 2014.
[37]
Sur l’état d’impuissance auquel a été réduit l’opinion
publique, voir « Adam Curtis – Oh Dearism » sur
YouTube.
[38]
« American al Qaeda member acknowledges Jewish ancestry »,
13 juin 2009, sur edition.cnn.com ;
voir « Fake Al Qaeda Actors EXPOSED ! » sur YouTube.
[39]
Glenn Greenwald, « The FBI again thwarts its own Terror plot :
Are there so few actual Terrorists that the FBI has to recruit them
into manufactured attacks ? », Salon, 2ç septembre
2011, www.salon.com
[40]
Jim Wall, « Good Morning America, Bibi is Coming to Town »,
15 février 2015, sur mycatbirdseat.com/ ;
« États-Unis/Congrès : un milliardaire juif menace
d’humilier les élus anti-Netanyahu », 7 février 2015,
sur www.lemondejuif.info
[41]
Ron Rosenbaum, How the End Begins : The Road to a Nuclear World
War III, Simon & Schuster, 2012, p. 141-142, 21-2
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Combien-de-guerres-mondiales-pour-Sion-39102.html
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