Le
lendemain des "attentats" du 11/9, le quotidien "Le
Monde" -dirigé alors par Jean-Marie Colombani- titrait en une "Nous sommes tous des Américains". Cri du coeur, cri
de vérité alors que l'on ne savait encore rien des probables
auteurs des attentats. Peu importe disait le journal :
l'Amérique est attaquée, nous sommes avec elle, mieux nous sommes
elle. C'est dire autrement qu'en dernière analyse, nous nous sentons
profondément américains parce que l'Amérique, c'est notre culture,
notre civilisation -les yankees ont inventé la notion de "choc
des civilisations" justement pour cela, obtenir l'alignement
des Européens derrière eux, contre l'Autre, l'inconnu, le barbare.
Hier, le barbare était le communiste, aujourd'hui, c'est le
musulman.
Aujourd'hui,
on nous suggère qu'il faut dire, clamer, écrire : "Je
suis Charlie". Et c'est un Philippe Val larmoyant qui a
soufflé ça aux médias ! P. Val, celui qui a embringué Charlie-Hebdo dans la guerre que les néocons
criminels ont déclaré à la religion musulmane sous couvert de
défense de la liberté d'expression, et qui porte une responsabilité
écrasante dans la dérive insensée du journal. Mais souvenons-nous
comment Val a défendu la liberté d'expression de l'un de ses
caricaturistes, Siné, qui avait simplement conclu ironiquement la
chronique des épousailles du fils Sarközy avec l'héritière des
magasins Darty par un "Il ira loin ce petit !" Gros tintamarre des médias-coolies des officines sionistes. Val
s'empresse de licencier Siné qui sera encore traîné devant les
tribunaux (qui le relaxeront). Liberté d'expression ? De
grâce, assez de mensonges, d'hypocrisie et de lâcheté !
Pas
plus qu'hier, après le 09/11, je n'étais yankee -bien au contraire,
j'avais pris une mesure de rétorsion immédiate, celle de ne plus
jamais acheter Le Monde-, pas plus aujourd'hui je ne suis Charlie. Être Charlie, c'est cautionner la ligne
néocon du journal. Être Charlie, c'est être aux côtés de
Philippe Val, de Caroline Fourrest, d'Antoine Sfeir, de Mohamed
Sifaoui et de Jean-Baptiste Bothul (le philosophe que le monde envie
à la France), ce qu'à Dieu ne plaise ! Être Charlie, c'est
être manipulé comme l'ont été les caricaturistes de Charlie-Hebdo eux-mêmes et les Kelkal, Merah, Kouachi et consorts.
Il
faut voir les choses dans leur développement. Déjà, des éléments
nouveaux se sont fait jour qui ne laisseront pas d'interroger les
gens qui ne veulent pas bêler avec le troupeau :
1-La
voiture de police fixe -celle qui était en faction en permanence devant
l'entrée de l'hebdomadaire avec deux policiers-,aurait été
supprimée du dispositif de sécurité récemment. C'est Jeannette Bougrab, ancienne secrétaire d'Etat de Sarközy et compagne de Charb (Stéphane Charbonnier, directeur de Charlie-Hebdo), qui l'a dit (sur France 2).
2-Les
services secrets algériens ont alerté leurs homologues français le
06 janvier de l'imminence d'un attentat à Paris. Ce qui veut dire
que les services algériens ont des taupes dans ces milieux. À
chacun de tirer la conclusion qui lui semble découler logiquement de
cet état de faits. Personnellement, cette information me glace l'échine.
3-Le "New-York Times" a révélé que l'un des frères
Kouachi a fait une formation dans un centre d'entraînement d'El
Qaïda au Yémen. Cette "information" a mis les
services français dans une situation embarrassante. Le ministre de
l'Intérieur (sur France 2) s'est montré sceptique sur la validité
de cette information. Rappelons que le New-York Times -les autochones
l'appellent le "Jew-York..." - est le porte-parole de la
communauté juive new-yorkaise et celui des néocons. Il s'est
particulièrement distingué par son acharnement en faveur d'une
intervention en Irak. Chacun en tirera les conclusions.
4-La
chaîne BFM vient de révéler qu'elle a pris contact,
téléphoniquement, avec les présumés auteurs des attentats contre
Charlie-Hebdo et contre la supérette casher. Le plus étrange est
que ces contacts ont été pris au moment où les forces de police
encerclaient les présumés auteurs. La question essentielle que
posait BFM était de savoir si les présumés auteurs se réclamaient
d'une organisation et laquelle. C'est comme si BFM savait que les
présumés auteurs n'allaient pas sortir vivants du siège et que la
chaîne n'avait rien de plus urgent que de valider l'information du
New-York Times. Plus urgent que de s'enquérir du sort des otages ou
de conseiller aux présumés auteurs de se rendre.
Après
le choc, viennent les sentiments, bons ou mauvais ; après,
viendra le temps de la raison, le temps où l'on regrette
généralement de s'être laissé berner par des manipulateurs sans
religion ni nation comme disent les Arabes.
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