braniya chiricahua




L'ancien se meurt, le nouveau ne parvient pas à voir le jour. Dans ce clair-obscur surgissent des monstres.
Antonio Gramsci

mercredi 21 janvier 2015

LA FABRIQUE DU MALHEUR




"Delfeil de Ton (l'un des fondateurs de Charlie-Hebdo), … accuse depuis longtemps (Philippe) Val d’entraîner Charlie dans un combat sionisto-islamophobe..." *

"Toute l’opération [des frères Kouachi] porte la signature de services secrets. Bien sûr, nous n’avons pas de preuve. Je ne dis pas que les autorités françaises sont derrière ce crime, mais qu’ils (sic) ont pu avoir permis qu’il ait lieu." **

La première citation est extraite du quotidien Le Monde et signée Ariane Chemin, grand reporter. La seconde est une affirmation de Jean-Marie Le Pen faite dans un entretien au journal russe Komsomolskaia Pravda. J-M Le Pen est l'un des hommes les mieux informés de France car, en tant que président historique du Front national (FN), il dispose de nombreux relais dans les appareils d'État, particulièrement dans la police. Les deux citations tracent le cadre exact de la problématique des attentats qui viennent d'avoir lieu à Paris : des opérations sous faux drapeau menées par des individus manipulés par des services secrets. Exactement comme le 11/09 à New-York. Exactement comme l'affaire Merah.

À propos du 11/09, Laurent Guyénot, jeune et subtil politologue, a décortiqué le mécanisme d'une opération sous faux drapeau à double détente : le Mossad, organisateur de la destruction des tours du WTC, tient l'appareil d'état US en respect en le menaçant de l'accuser d'être derrière les attentats (Inside job), les éléments pour ce faire étant suffisamment nombreux et probants. En effet, de nombreux hommes politiques de premier plan (Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, G.W. Bush etc.) se sont largement compromis avec les néoconservateurs qu'ils ont contribué à infiltrer dans les appareils d'état. Tétanisés par ce chantage, les gouvernants yankees n'ont d'autre choix que d'obéir et de confirmer la thèse officielle de l'attaque terroriste (El Qaïda job). La preuve ? Les USA n'auront d'autre choix que d'attaquer et de détruire l'Irak, comblant le vœu le plus profond de l'État sioniste de voir cet Irak, riche et moderne, renvoyé à l'âge de pierre. On se souvient du matraquage obsessionnel du New-York Times -la grosse caisse des néocons et du groupe de pression juif américain- incitant les USA à attaquer l'Irak.

Et c'est le même New-York Times qui a vendu la mèche, révélant que Kouachi était en cheville avec El Qaïda au Yémen, alors même que les autorités françaises maintenaient le silence et le flou sur les auteurs du massacre ! La grille de lecture de Laurent Guyénot n'est-elle pas de mise pour comprendre les tenants et les aboutissants des attentats de Paris ? À l'évidence, oui. Tout le monde a en vue l'invraisemblable scénario du passeport trouvé, intact, au milieu des millions de tonnes de gravats encore fumants du WTC ! Qu'on ne manquera pas de rapporter au scénario de la carte d'identité trouvée dans la voiture des frères Kouachi. De même, que l'attaque de la supérette casher n'est pas sans rappeler l'attaque de l'école juive de Toulouse. La question est ici de savoir quels liens établir entre deux séries de faits : les assassinats commis à Montauban contre des militaires français d'origine maghrébine et les meurtres perpétrés contre les élèves de l'école juive de Toulouse ; et, d'autre part, le carnage perpétré au siège de Charlie-Hebdo et les assassinats commis contre des citoyens juifs dans l'épicerie casher. Le seul lien logique est que dans les deux cas, cela a permis à l'état sioniste de prétendre être concerné (puisqu'il se pose comme le représentant légal des Juifs du monde) et d'intervenir sans vergogne dans les affaires de la France, jusqu'à forcer la main à l'Élysée (Le Monde dixit) pour participer à la marche du 11 janvier. Marche officielle qui a débuté place de la République et s'est triomphalement achevée à … la grande Synagogue de Paris. Les Français ont pu alors voir les criminels de guerre sionistes plastronner comme en terrain conquis.

Après le silence et le flou, se sont ensuivis la surabondance de détails sur les auteurs présumés -qui s'avèrent être très connus et suivis par les services de sécurité français, algériens et sionistes sans aucun doute-, l'organisation de l'émotion populaire, la mercatique indécente autour de la parution de Charlie-Hebdo, les manifestations grotesques d'unité nationale et internationale, le pathos si lourdement mis en scène, toutes choses qui ont concouru à saturer l'événement afin de le rendre inintelligible, excédant les capacités rationnelles des individus. Un effet de sidération. Il faut, dès lors, faire le chemin inverse : écheniller l'événement, le ramener à sa structure logique en se posant les questions de simple bon sens et en mettant les choses en perspective. 

En voici une, de mise en perspective :

Avant les attentats : un gouvernement et un Président impopulaires, une classe politique discréditée, un Front national au seuil du pouvoir. 
Après les attentats : un gouvernement et un Président requinqués, une classe politique qui s'est refait une virginité, un Front national isolé. 
[Le FN n'a pas su éviter le piège qui lui était tendu : participer à l'unanimisme national -et passer pour une formation du système- ou refuser -et passer pour un paria. Pour déjouer la manœuvre, il aurait fallu avoir le courage de dire ce que J-M Le Pen a déclaré, mais bien tard. Or cela était tout simplement impossible pour une présidente du FN engoncée dans une logique anti-musulmane et jouant la carte de l'alliance avec le sionisme.]

En voici une autre :

Après le 11/09, les néocons ont pris les commandes de l'appareil d'état US.
De l'affaire Merah, ses organisateurs espéraient une réélection de Sarközy et une entrée en force des pro-sionistes dans les appareils d'état. Cela ne s'est pas réalisé mais qu'à cela ne tienne : les sionistes ne mettant jamais leurs œufs dans le même panier, c'est le parti le plus sionisé de France, le PS, qui a gagné. Donc, pas de problème, c'est comme si Sarközy avait été réélu. Et de fait, qui peut voir la différence profonde entre un Sarközy atlanto-sioniste farouche et un Valls ultra-sioniste exalté ?

De simples questions de bon sens :

Qui nous dit que le tueur de Montauban et celui de Toulouse étaient la même personne ? Et que cette personne était Mohamed Merah ? Qui nous dit que les auteurs du massacre de Charlie-Hebdo étaient les frères Kouachi ? Dans l'un et l'autre cas, en effet, les tueurs étaient masqués. Et ils sont opportunément morts. Personne n'est obligé de croire la police sur parole -c'est même pour cela qu'il y a une investigation judiciaire indépendante menée, en principe, par un juge d'instruction. Et que le principe fondateur du Droit civilisé est l'Habeas Corpus, la présence physique du présumé coupable à son procès contradictoire. Évidemment, s'il est mort avant, cela simplifie les choses et on peut dire tout et son contraire à son sujet.  

Pourquoi le commissaire de la PJ de Limoges -qui enquêtait sur un pan particulier de l'affaire Charlie-Hebdo- s'est-il "suicidé" ? Pourquoi les médias passent-ils sous silence ce fait ? Selon le très professionnel site Panamza.com, le commissaire enquêtait sur la famille de Jeannette Bougrab, compagne de Charb.

Qui est au juste Hayat Boumédiène ? Les services de police la connaissaient bien puisqu'ils la surveillaient étroitement ainsi que son compagnon Coulibaly. Une taupe infiltrée dans les milieux islamistes ? Au profit de quels services ?

Dans la guerre des civilisations que mènent les néocons américano-israéliens -et dans laquelle ils veulent entraîner le monde entier, pour le plus grand bénéfice de l'état sioniste-, Charlie-Hebdo a joué le rôle du picador dans la corrida : exciter le taureau en multipliant les piques. De ses incessantes attaques contre la religion musulmane et son prophète, il escomptait des réactions violentes des adeptes de l'islam qui accréditeraient la propagande sioniste : ce sont des barbares auxquels fait face la colonie juive de Palestine, bastion avancé de la civilisation dans un océan de sauvagerie. Ceux qui ont organisé le carnage au siège du journal et/ou ceux qui savaient et ont laissé faire s'inscrivent exactement dans cette logique de guerre. Ce qui veut dire que les caricaturistes de Charlie-Hebdo ont été délibérément sacrifiés par les maîtres du jeu. 

On a le droit de s'interroger sur l'aveuglement de ces journalistes. (Voyez ce qu'en dit Delfeil de Ton dans l'article cité du Monde signé Ariane Chemin, en particulier sur les interrogations et les doutes de Georges Wolinski.) D'autant plus que les avertissements et les occasions d'ouvrir les yeux n'ont pas manqué : Delfeil de Ton et Olivier Cyran qui quittent le journal ; l'affaire Siné qui démontre que Val s'est mis sous la protection du groupe de pression sioniste, l'arrivée au journal de Caroline Fourest, etc.. Tout cela n'a pas suffi car la croyance est très répandue dans les milieux du journalisme et du spectacle français que si l'on se met sous la protection des groupes de pression sionistes, on ne risque rien. Vous ne risquez rien jusqu'au jour où l'on vous présente la facture.

La liberté d'expression en acte
On nous dit que 4 millions de personnes (sic) -tiens ! Le ministère de L'Intérieur ne s'est pas manifesté qui divisait par 5 les chiffres de la Manif pour tous- ont marché le 11/01 pour la liberté d'expression. Le lendemain, Dieudonné était placé en garde à vue pour avoir écrit "Je me sens Charlie Coulibaly". Ce qui veut dire : je suis un humoriste -comme Charlie- et je suis traité comme un terroriste -comme Coulibaly. Mais le journaliste Philippe Tesson peut dire, sur Europe 1, "Ce sont les musulmans qui apportent la merde en France" sans que la justice ni la police ne voient là matière à s'autosaisir. Le slogan "Liberté d'expression" clamé par les marcheurs prend, dès lors, sa véritable signification : le droit d'être raciste. Et le même P. Tesson a pu dire sans être aucunement inquiété que Dieudonné devrait être fusillé par un peloton d'exécution. Appel au meurtre dans la France de 2015. La critique de la religion musulmane ne peut pas ne pas être perçue par ceux qui la reçoivent en pleine face comme le bon vieux racisme anti-arabe qui n'a plus le courage de s'assumer. Dame ! Critiquer la religion participe de l'esprit des Lumières tandis que moquer une race vous assimile à un nazi, ce qui est la suprême déchéance.

Comment les musulmans qui répètent, après le Coran, "Notre seigneur 'Issa (Jésus), que le salut soit sur lui" et "Notre seigneur Moussa (Moïse), que le salut soit sur lieu", qui révèrent la Vierge Marie, pourraient-ils comprendre que leur prophète ne soit pas évoqué par les autres avec le respect qui lui est dû, selon eux ? Mais l'anarchiste bouffeur de curés n'en a cure, lui ; son horizon ne va pas au-delà de la loi de 1905 qu'il pense universelle. Il ne sait peut-être pas que la reine d'Angleterre est en même temps chef de l'église anglicane et que le problème de la dyarchie spirituel/temporel a été réglé dans ce pays par Henri VIII. (Une qui ne le savait pas est l'inévitable Caroline Fourest qui voulait profiter d'un plateau de télévision anglaise pour exhiber, en subreptice, la une de Charlie-Hebdo : mal lui en a pris, elle s'est fait jeter du studio comme une malpropre.) 

Les musulmans de France sont des petites gens, en général des prolétaires immigrés originaires du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne. Ils n'ont pas d'élite qui puisse parler pour eux et les défendre. Ils n'ont pas les codes d'accès à la société moderne. Ils baragouinent juste un peu de français. Ils n'ont pas de groupes de pression constitués à l'instar d'autres groupes de la population française. Ils ne forment pas une communauté à part et s'ils vivent ensemble, ce n'est pas qu'ils l'ont voulu c'est parce qu'on les a parqués dans des HLM qui sont les seules habitations que leurs maigres moyens autorisent. C'est pour tout cela qu'ils sont vulnérables et qu'il n'en coûte rien aux lâches -qui sont forts avec les faibles et rampants face aux forts, si vous voyez ce que je veux dire- de s'en prendre à eux. Certains, à l'instar du raciste Liebermann -qui à peine arrivé de sa Moldavie natale veut déporter les Palestiniens qui vivent là depuis des millénaires-, rêvent à haute voix d'en faire autant avec les musulmans de France. Sauf qu'ils ne disent pas déportation mais ré-émigration. Comme avec doigté ces choses ignobles sont formulées ! (Avez-vous remarqué combien dans ce pays l'art de la litote peut servir la discrimination ? La palme en revient à Michel Debré qui avait gelé les pensions des anciens combattants africains en parlant de cristallisation. La classe !)

Le mot de la fin ? Moi, fils d'un musulman réformiste (badissi) proche du PCA, je dis ma solidarité avec ces prolétaires musulmans et je crache sur les racistes -journalistes coolies, "philosophes" escrocs, essayistes cumulards, écrivaillons grincheux-  qui les prennent pour cible ainsi que sur ceux qui manipulent leurs enfants perdus. Un vent mauvais, très mauvais, souffle sur la France. Le Barnum grotesque de l'unanimisme républicain -entièrement récupéré, encore une fois, par les criminels de guerre sionistes- ne donnera pas le change longtemps -s'il n'a déjà épuisé ses effets. Le réel est, en effet, déjà de retour avec un Valls qui parle de la France en termes d'apartheid. Encore une tentative de masquer le vrai problème politique du pays en le ramenant aux musulmans immigrés. Non monsieur ! Le vrai problème politique de la France, ce n'est pas ses immigrés. Le vrai problème de la France, c'est qu'elle a perdu sa liberté en se soumettant aux groupes de pression atlanto-sionistes qui la mèneront au malheur. Comme ils ont mené au malheur Charlie-Hebdo.


* http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie hebdo_4556428_3224.html#7RKR64bl0UxqGWWv.99

** https://fr.news.yahoo.com/charlie-hebdo-jean-marie-pen-adepte-th%C3%A9orie-complot-155233167.html


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